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Le Télétravail un outil pour la RSE ?
La récente crise sanitaire a mis près de 40 % des français en télétravail, pour beaucoup d’entre eux c’était une première !! Ce mode de travail prend toute sa place dans une démarche de développement durable et rencontre bien des aspects de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
D’un point de vue environnemental en effet, les salariés en télétravail s’épargnant le transport vont réduire les émissions de gaz à effet de serre, et les bureaux non utilisés entraineront une baisse significative de l’utilisation du chauffage, de la climatisation.
Mais c’est surtout sur l’aspect sociétal que le télétravail a un impact. Une démarche RSE ne peut en effet exister sans la prise en compte des intérêts des salariés, et l’accroissement de leur bien-être en fait partie. Le télétravail participe à ce bien-être en procurant aux salariés un sentiment d’autonomie, une réduction des risques psycho-sociaux (stress ,fatigue) et la libération de temps pour gérer des contraintes familiales, ou s’accorder un moment de détente.
Cependant le télétravail peut aussi engendrer des risques sociétaux. Pour le salarié c’est le risque d’isolement, de mauvaise organisation pouvant porter atteinte à la cohésion de l’équipe, voire générer un sentiment d’appartenance à une entreprise devenue lointaine et virtuelle. Pour le manager il faudra alors adapter ses méthodes de communication et de management.
La prise en compte des risques liés au télétravail passe donc par une bonne politique de ressources humaines inscrite dans une stratégie RSE de long terme. Elle devra favoriser la mise en place d’un accompagnement personnalisé du salarié qui pourra alors se sentir considéré et accompagné dans ses difficultés, ce qui pourra renforcer sa motivation. Sans oublier de favoriser l'accès à une formation adaptée, notamment digitale.
Jérôme DEPRIMOZ - Juin 2020
Avec le nouvel essor de la RSE lié au déconfinement, La digitalisation des entreprises est incontournable !
La crise sanitaire que nous sommes en train de traverser, est une période exceptionnelle qui a bouleversée nos habitudes de vie et de travail et qui laissera des traces profondes dans l’organisation de nos futures activités tant professionnelles que personnelles.
C’est probablement la première fois que le monde entier a ressenti autant l’urgence et la nécessité de se protéger et de protéger les autres. Cette crise nous aura fait prendre conscience de l’utilité d’appréhender différemment les dimensions environnementales et sociales dans notre façon de travailler avec un nouvel équilibre économique et une nouvelle organisation distancielle.
Ainsi chacun a dû faire des choix, plus ou moins forcés, qui ont modifiés son comportement avec de nouvelles responsabilités individuelles en tant qu’être humain mais aussi en tant que consommateur, citoyen, parent, collaborateur, dirigeant et parfois prescripteur/influenceur .
La RSE une (nouvelle ?) priorité pour les entreprises :
Ces modifications de vie vont mettre en avant les initiatives sociales , environnementales et économiques engagées par les entreprises et qui forment la base des stratégies de Responsabilité Sociétale des Entreprises ( RSE)
Si la RSE n’est pas un concept, mais plutôt une pratique, la crise du COVID 19, en modifiant nos façons de communiquer, aura entrainé une évolution de notre qualité de vie au travail. Les pratiques digitales auront pris une place déterminante et facilitante dans nos moyens d’échange d’informations, et demeureront prépondérantes dans l’organisation à venir des entreprises. Les aspects sociaux et humains, identifiés au sein d’une stratégie RSE, deviendront par conséquent de plus en plus prioritaires pour les entreprises.
Par ailleurs, si la mise en place d’une stratégie RSE impose d’assumer la responsabilité des impacts créés par les activités d’une organisation sur la société, elle exige de savoir ce que sont ces impacts, comment ils sont perçus par les parties prenantes, et oblige l’organisation à mesurer si elle a agi suffisamment pour prévenir ou atténuer ces impacts.
La transformation digitale des entreprises, avec ses outils et ses processus, est un des moyens qui permet de mesurer ces impacts et de les suivre pour les faire progresser. Elle met en œuvre des technologies permettant aux entreprises de mieux maitriser les principales dimensions de la RSE :
• L’aspect humain, les relations entre les employés, l’amélioration des conditions de travail.
• La nature et l’environnement, la réduction de l’empreinte de production des biens et des aliments, l’amélioration des conditions de santé.
• La société en général, les aspects économiques. Le conditionnement, le transport, l’utilisation durable des ressources .
Implications pour les entreprises et impacts RSE :
La période de confinement liée au COVID 19 aura eu un impact sur toute la chaîne de valeur des entreprises : de l’approvisionnement, à la distribution des produits.
Ce sont tous les process de la supply chain qui ont été ainsi impactés et qui auront besoin de bénéficier des avantages du numérique. La nouvelle vigilance sur les risques sanitaires que nous avons découvert pourra nous conduire vers un nouveau sourcing des matières premières et d’éventuelles relocalisations des moyens de production. Le label « made in France » et la production locale retrouveront alors tous leurs attraits.
Durant cette période, nous avons découvert, redécouvert ou créé des circuits courts d’approvisionnement et de distribution de nos produits, qui seront facilités par l’utilisation d’outils digitaux collaboratifs et ouverts.
La crise a fait naître une nouvelle consommation centrée sur l’essentiel et une grande majorité des consommateurs pense désormais adopter un comportement plus éco-responsable suite à cette période . Cela pourra entrainer des effets économiques considérables et des impacts écologiques importants.
Avec la baisse des facteurs polluants et des déchets, l’environnement est le grand gagnant de cette crise. S’il est donc possible de réduire les émanations d’éléments toxiques , les consommateurs vont devenir plus exigeants en termes de sécurité et de santé, les amenant à adopter un nouveau rapport avec les emballages qui peuvent d’un côté rassurer comme barrière sanitaire et d’un autre côté détruire l’environnement si leurs déchets ne sont pas contrôlés.
Tous ces enjeux, exacerbés par ce bouleversement mondial, seront mis en valeur par une pratique de la RSE de plus en plus mesurable, qui pourra trouver dans la digitalisation les moyens de sa valeur ajoutée et de ses bénéfices.
La digitalisation au service de la RSE :
Avec la crise actuelle, les valeurs RSE et les valeurs managériales vont mieux fusionner, et les initiatives RSE – protection de l’environnement, développement durable, actions sociales et humanitaires – trouveront plus de légitimité dans un environnement à forte valorisation digitale.
Le digital est indéniablement une aide à la création de lien social entre les salariés. En entreprise, le numérique est le levier idéal pour faire accéder et contribuer les salariés à l’information et répondre à leurs besoins de sens.
Le digital s’insère parfaitement dans la logique sociale de la RSE parce qu’il fait partie intégrante des cultures actuelles. Les espaces d’échanges, les blogs, faisant maintenant partie de l’environnement de tout salarié.
Les visioconférences permettent quant à elles de rapprocher des salariés qui n’ont pas de proximité géographique. Les canaux de communication, notamment les intranets, favorisent un rapprochement qui ne pouvait pas exister auparavant.
La digitalisation devient donc une source de simplification et d’amélioration de l’efficacité des processus internes et externes ce qui peut s’appliquer à la simplification et la fluidification de la mise en place des stratégies RSE.
Avec cette approche digitale des entreprises, les informations se partagent vite, en petites cellules, dans un climat d’ouverture et de confiance. Le temps personnel est respecté, la responsabilisation de tous est réelle, « l’intelligence collective » est stimulée, dépassant les clivages d’organisation.
Trois principaux aspects d’une stratégie RSE peuvent ainsi être facilités par la transformation digitale de l’entreprise :1. Les outils et processus de mesure des impacts RSE accompagnant la mise en place d’indicateurs et de nouveaux KPI de gestion sont envisageables aisément avec les technologies digitales :
a. Mesure des actions environnementales
b. Mesure des actions sociales et sociétales
c. Mesure des actions liées à la gouvernance des entreprises
2. Les procédures de suivi peuvent être organisées, afin de contrôler l’évolution des actions, observer leur progression et assurer la transparence de leur évaluation.
3. La mise en place d’outils de communication digitaux, collaboratifs et participatifs facilitant les échanges avec les parties prenantes tout en les impliquant plus. Ils permettent aussi une information rapide et détaillée sur l’atteinte des objectifs RSE de l’entreprise.
Nous allons bientôt sortir de la période de confinement, et les sociétés auront à cœur, voire comme obligation, de rattraper le temps perdu et de relancer leurs activités. Ce pourra être le moment opportun, notamment pour les PME et ETI, de remettre à plat leurs circuits de décision et de communication pour capitaliser sur les nouvelles habitudes de travail prises ces dernières semaines.
Ces nouvelles approches pourront s’inscrire dans des stratégies RSE répondant aux valeurs sociétales, environnementales et économiques découvertes durant cette crise.
La digitalisation apparaitra alors, encore plus, comme une pratique complémentaire à la RSE. Elle participera au meilleur partage des données au sein d’une entreprise, tout en ouvrant le dialogue avec les publics externes comme internes, et la mise en œuvre de processus de gestion innovants et respectueux de l’environnement.
L’innovation liée au digital pourrait alors être le meilleur allié de la stratégie RSE d’une entreprise en période de déconfinement !
Jérôme DEPRIMOZ - Avril 2020